Professionnels

Le Café des indés 2022


🤝 Atelier collaboratif : "Le Café des Indés"

Le principe :

Né lors des Rencontres du Cinéma indépendant à Caen et Hérouville Saint Clair en juin 2022, le Café des indés veut instaurer un rendez-vous régulier et itinérant entre des professionnels sur des enjeux actuels du secteur cinématographique. Il est pensé comme un véritable lieu d'expression pour aboutir à la mise en place d'actions concrètes. 

En reprenant en partie les conclusions du Café des indés normand en juin dernier, six organisations professionnelles ont interrogé les professionnel·le·s, via une enquête partagée en amont de l'atelier, sur leurs pratiques et leurs positions, en tant qu'exploitant de salle de cinéma ou distributeur de film, ou autre profession liée à ces métiers.

Les professionnel·le·s présent·e·s aux Arcs ont planché sur la base de ces témoignages, crayon et papier en main, sur des propositions d'actions concrètes, pour renouveler les publics et améliorer les relations distributeurs/exploitants.

Ces propositions seront reprises et approfondies en juin 2023 au prochain rendez-vous du Café des indés, lors des Rencontres du Cinéma indépendant à Caen et Hérouville Saint Clair.

 

 

 

 

 

 

LA RESTITUTION DES PROPOSITIONS EN VIDÉO !

💡Les propositions

Sujet de l'AFCAE : PROGRAMMER ET ACCOMPAGNER LES SÉANCES : COMMENT RENFORCER LES LIENS AVEC LES RÉGIONS ET LES ACTEURS DES TERRITOIRES ?

Dans la lignée des travaux déjà entamés sur le sujet lors des Rencontres du Cinéma indépendant à Caen en juin 2022, le groupe s’est concentré ici sur les actions de communication qui visent à renforcer les liens entre cinémas et acteurs des territoires. 

  • Afin de donner une meilleure visibilité à tous les dispositifs et animations : Élaborer un catalogue de toutes les animations et les façons d’accompagner les films dans les salles. Par exemple, une carte interactive des salles de cinéma qui s’éclaire à chaque animation proposée par une salle, pour montrer que les salles allument les territoires, qu’elles sont vivantes et dynamiques. 
  • Systématiser des newsletters au niveau régional répertoriant de manière régulière toutes les actions, animations et dispositifs, élargies à la filière image. 
  • Créer la Journée Nationale des salles de cinéma : Organiser une journée « Portes ouvertes » afin de rendre visible le travail des salles Art et Essai et faire de la pédagogie, pour que le public mais aussi les élus et les acteurs des territoires puissent prendre le pouls de ce qui se passe dans les salles.
  • A l’instar des actions de l’ACAP en Hauts de France, organiser des actions de formation aux enjeux des salles de cinéma, spécifiquement adressées aux élus et aux techniciens des régions.

Sujet de DIRE et du SDI : RE-PARAMÉTRER LES VISAS EXCEPTIONNELS (ex TEMPORAIRES)

Rappel des trois visas

  1. visas illimités pour les spectacles vivants, sur 5 ans, en dehors des scolaires
  2. visa pour une œuvre de diffusion brève, 500 séances sur deux jours max de la même semaine cinématographique
  3. 30 séances pour les films de fiction et 100 pour les films documentaires, pour les petites diffusions

Le groupe de réflexion a souhaité émettre des propositions pour améliorer l’efficacité des visas exceptionnels tout en limitant les possibilités d’exploitation d'œuvres non cinématographiques dans les salles de cinéma, dès lors qu’elles risquent de nuire à l’exposition des œuvres cinématographiques. 

Le groupe propose de nommer les visas plutôt que de les numéroter, afin d’exprimer l’orientation des œuvres visées. 

VISA 1 - Demande d’un visa exceptionnel pour la captation d’un spectacle vivant ou d’une manifestation culturelle, en direct ou différé (opéra, ballet, spectacle vivant…)

Le groupe propose de maintenir la règle du nombre illimité de séances, mais sans autoriser la diffusion des œuvres le week-end et jours fériés, en autorisant une seule séance par cinéma et par spectacle, sauf dérogation. 

VISA 2 - Demande d’un visa exceptionnel pour une œuvre ou un document (oeuvres en provenance des plateformes)

Le groupe propose de maintenir la limite des 500 séances par œuvre pour une durée n'excédant pas deux jours d’une même semaine cinématographique, en accordant une seule séance par cinéma, hors week-end et jours fériés et pas plus de cinq fois par an et par cinéma, toutes œuvres confondues. 

VISA 3 - Demande d’un visa exceptionnel

L’enquête réalisée par le Café des indés en préparation de l’atelier a démontré que de nombreux exploitants souhaitent développer cette catégorie d’œuvres et assouplir les règles du visa exceptionnel, pour les petites diffusions. 

VISA X (ajout d’un visa) -  lié à l’animation propre de la salle 

Le groupe propose la création d’un 4e visa exceptionnel, pour des séances uniques, lié à l’animation de la salle, en particulier pour les animations entrant dans les actions à destination des 15-25 ans  : jeux vidéo, documentaires sonores, mash-up, restitutions d’ateliers, films amateurs (MIRA), images d’archives (INA…).

Sujet du GNCR : PROGRAMMER UN FILM "RECHERCHE ET DÉCOUVERTE", EST-CE SI DIFFICILE ?

Dans un premier temps, le groupe a cherché à identifier les freins à la programmation d’un film Recherche et Découverte.

Très vite, la question de la définition s’est posée : qu’est-ce qu’un film Recherche et Découverte ? Il n’existe pas de terminologie administrative ou réglementaire, ni même dans les règles de fonctionnement du collège de recommandation des films Art et Essai. 

Cela suppose donc que les membres du collège de recommandation jugent sur des critères subjectifs. Cela permet à chacun de construire sa propre cartographie cinématographique de la Recherche.

Les freins les plus usités pour ne pas programmer un film RD sont : 

  • ne pas avoir vu le film, résumé par l’adage « pas vu, pas pris » ;
  • avoir vu le film et ne pas l’apprécier ;
  • avoir vu le film, l’avoir apprécié, mais arguant que ce n’est pas pour son public. => Il convient de dire que cet argument n’est pas très recevable, car il suppose que le public n’aurait pas la capacité d’apprécier le film alors même que l’exploitant l’a aimé. Ce qui pose la question de l’éditorialisation du lieu que nous aborderons dans la deuxième partie.

Le groupe a émis dans un premier temps deux propositions en vue de valoriser les salles qui font le travail Recherche et Découverte :

  • Au même titre que la recommandation des films art et essai, les films recommandés Recherche et Découverte doivent être identifiés en amont de la sortie nationale ; cela peut inciter à programmer ces films
  • Valoriser les séances Recherche et Découverte dans le calcul de l’indice permettant l’octroi de la subvention art et essai.
     

Dans un second temps, le groupe a réfléchi aux dispositifs d’accompagnement des films Recherche et Découverte, notamment ceux proposés par les associations nationales comme l’AFCAE, l’ACID, l’ADRC ou le GNCR : les documents 4 pages imprimés, les entretiens filmés ou pastilles vidéos, les prises en charges des déplacements de réalisateurs, les intervenants proposés (spécialiste, critique) pour accompagner une séance, les documents numériques sur les films… mais également les accompagnements proposés par les associations régionales, notamment sur les films produits en région. Il faut aussi souligner que certaines associations régionales viennent renforcer les déplacements/tournées des réalisateurs proposées par les associations nationales.

Depuis la réouverture des salles, beaucoup d’entre elles ont proposé de multiples animations, accueils de réalisateurs, réceptions de spécialistes ou critiques pour faire vivre leur salle. On constate aujourd’hui un épuisement des directeurs à peine récompensés par la légère reprise de la fréquentation, des intervenants non rémunérés, un public trop sollicité. 

Le groupe a souhaité souligner la nécessité d’éditorialiser le lieu par une programmation choisie et affirmée, à travers plusieurs idées

  • Diffuser en avant programme des courtes vidéos des salariés qui présentent les films choisis de la semaine, qui expliquent pourquoi ils ont choisi ce film, impliquer l’ensemble des salariés dans les choix de programmation et permettre ainsi à tous les salariés en contact avec le public de pouvoir expliquer les choix proposés.
  • Construire une « boîte à idées » des manières d’éditorialiser sa salle.

Sujet du SCARE : LE PARTAGE DE LA DONNÉE ENTRE SALLES ET DISTRIBUTEURS, UN ENJEU STRATÉGIQUE

L’atelier avait pour objet de déterminer quelles données pourraient être utiles à récolter et faire figurer sur le portail data_Scare, en particulier dans un objectif de développer le public 15/25.

Trois niveaux d'information : publique / professionnelle / personnalisée

                                                                                                                         Les jeux de données à construire :

1/ Salles de cinéma - Fiches d’identités, contacts : Inclure dans le jeu de données fiche d’identité des salles, le nom et les coordonnées de l’animateur·rice jeune public, mais aussi location de salles.

2/ Animations : recenser et mettre en lumière toutes les animations, débats, rencontres, festivals organisés par les salles Art & Essai

3/ Cartes scolaires : jeu de données de l’ensemble des établissements scolaires et des actions réalisées par les cinémas à destination des scolaires

 

4/ Best practices : recenser les actions qui ont bien fonctionné, comme source d’inspiration

5/ Films : toutes les infos sur les films, incluant des tags

6/ Répertoire : Médiathèques, presse, guides, bloggeurs, twitchers, youtubeurs, influenceurs…

7/ Inclure un tag bon plan qui séduit toujours les 15/25

 

Sujet de l'ACID : MULTIPROGRAMMATION ET MULTIDIFFUSION, PRATIQUES ET CADRE RÉGLEMENTAIRE

Le groupe s’est appuyé sur les recommandations de la Médiatrice du cinéma. Les synthèses des questionnaires pointent clairement l’absence de connaissance des règles et recommandations, et la nécessité d’établir un cadre collectif.

Propositions : (Ces propositions s’inscrivent dans la foulée de celles émises lors des rencontres du SDI à Caen) 

  • Raisonner par œuvres et films diffusés, mais aussi par société : occupation maximale d’un opérateur dans un cinéma à définir dans le cadre des engagements de diffusion. 
  • Mise en place d’un bureau de veille de la multidiffusion en lien avec le CNC et la Médiateur du Cinéma :
    • Sur le cadre existant de la grille déjà en vigueur, pour les établissements soumis à engagements de programmation ;
    • Sur les 6 écrans ou moins, afin de garantir une diversité de l’offre notamment dans les zones de chalandise à faible concurrence
  • Sur le modèle de la grille de multidiffusion, définir par accord interprofessionnel un cadre pour la multidiffusion dans les 6 écrans ou moins, indépendants ou non, et la part maximale qu’un film peut occuper dans un cinéma à un instant donné.
    • Ce cadre serait à ajuster selon les typologies des salles, et les zones de chalandises (ex. Un 3 écrans intra-muros Paris ou grande ville n’aurait pas les mêmes critères à respecter qu’un 3 écrans qui est le seul cinéma en zone rurale).
  • Travail de pédagogie et de « traduction » des recommandations et des engagements des programmation, grille de multidiffusion. 
  • En cas de non-respect récurrent des accords collectifs interprofessionnels (Accords de 2016, Grandes lignes directrices) – et mettant notamment en danger la diversité, mise en place d’un système d’alerte et de réponse graduée par le CNC, avec impact sur les aides, le fonds de soutien automatique notamment.

 

Sujet de Futur@Cinema : PORTRAITS APPROFONDIS DES SPECTATEURS DE SALLES DE CINÉMA

Dans le cadre de Futur@Cinéma, qui accompagne le développement de projets innovants, un groupe de professionnels s’est constitué en “groupe Ressource” pour élaborer des profils de spectateurs, d’exploitants et de distributeurs. A l’aide de cartes d’empathie, le groupe a défini 7 profils types (5 spectateurs, un exploitant et un distributeur), en prenant le temps de réfléchir à leurs situations, ce qu’ils font, leurs aspirations et rêves, leurs freins et leurs obstacles.

Un atelier organisé en collaboration avec l'AFCAE, DIRE, l’ACID, le SCARE, le SDI et le GNCR.

Contacts

sommet@lesarcs-filmfest.com

Anne Pouliquen - Responsable du Sommet

 

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