Professionnels

Le Café des Indés 2023


🤝 Atelier collaboratif : "Le Café des Indés"

Le principe :

Le Café des indés est un rendez-vous régulier et itinérant entre des professionnel·le·s sur des enjeux actuels du secteur cinématographique. Il est pensé comme un véritable lieu d'expression pour aboutir à la mise en place d'actions concrètes. 

En reprenant en partie les conclusions du Café des indés normand de juin dernier, six organisations professionnelles ont interrogé les professionnel·le·s, via une enquête partagée en amont de l'atelier, sur leurs pratiques et leurs positions, en tant qu'exploitant·e de salle de cinéma ou distributeur·rice de film, ou autre profession liée à ces métiers.

Les professionnel·le·s présent·e·s aux Arcs ont planché sur la base de ces témoignages sur des propositions d'actions concrètes, pour renouveler les publics et améliorer les relations distributeurs/exploitants.

©️ Claire Nicol

 

💡 Les propositions

Les propositions issues des ateliers n'engagent que leurs groupes de travail. Chaque groupe appelle les organisations professionnelles à les porter et les mener à terme.

Sujet de l'AFCAE : Quelles nouvelles actions clés en main peuvent être pilotées par l’AFCAE ?

©️ Claire Nicol

Sur l'exemple des Coups de Coeur Surprise, l'atelier de l'AFCAE a voulu réfléchir à d'autres actions clé-en-main à mettre en place, en s'accordant sur les critères suivants : les opérations  doivent être réplicables par le plus grand nombre de salles, organisées de manière régulière, peu coûteuses en termes de ressources humaines pour les salles et elles doivent favoriser un engagement, une fidélisation des publics.

  • "Ciné Traversée", une programmation sur l'histoire du cinéma

Sur un catalogue des années 30 à aujourd'hui, à raison d’une séance par mois, proposer des séances thématiques, mettant en lien un sujet actuel et l'histoire du cinéma. La séance est accompagnée d'une communication visuelle et d'éléments de promotion (dont playlist, ressources etc).

  • "Maman, j'ai raté le ciné", (re)proposer aux exploitant·e·s des films peu plébiscités

En reprenant des films récents qui n’ont pas fonctionné lors de leur sortie initiale, mais qui mériteraient par leurs qualités d’être redécouvert. « Maman j’ai raté le ciné » a ainsi pour ambition de communiquer autour de la séance sur le thème de la découverte ou redécouverte d’une « perle cachée », en donnant une seconde chance à des films peu vus lors de leur exploitation initiale.

Sujet de DIRE : Comment diminuer l’impact environnemental de la diffusion des films ? 

Le contexte actuel pointe la nécessité de mesurer l'impact environnemental de la diffusion des œuvres cinématographiques. A ce jour, nous avons peu de recul sur la distribution et l'exploitation. 

Le groupe a travaillé autour de trois axes : la programmation (transport des copies physiques et numériques), le matériel promotionnel (papier ou digital), la promotion des films, en particulier les tournées province et les avant-premières.

  • Disposer d'outils de mesure d'impact : à l'instar de la fresque du numérique ou de la fresque de la culture, il est possible d'élaborer la fresque du film, pour définir le périmètre d'impact et trouver les bons outils de mesure pour ces secteurs, notamment transposer un calculateur carbone pour la question numérique/physique.
  • Créer une base de données des moyens et supports d'affichage : en sollicitant l'ADRC par exemple, les espaces d'affichage numérique et papier pourraient être recensés, pour avoir  un recul sur les quantités d'impression nécessaires.
  • Recenser les entreprises vertueuses locales pour les déplacements et tournées (taxis verts, restaurants végétariens...).
  • Mettre en place des formations à destination de la distribution, pour sensibiliser sur les bonnes pratiques existantes ou à venir.

©️ Claire Nicol

Sujet de Cine Society et Vertigo Research : La connaissance du public par les exploitant·e·s et les distributeur·ice·s

©️ Claire Nicol

Pour mieux cibler le public d'un film et optimiser la moyenne par séance, il est crucial de connaître ce public, et ses préférences en fonction de variables diverses (âge, genre...). 

Cine Society et Vertigo ont donc mis à disposition des participant·e·s des cartographies pour différents films sortis cette année afin qu'ils et elles puissent placer leur perception du public de ces films. À l'issue de l'atelier, les typologies de public au niveau national par film ont été dévoilées. Quelques écarts sont à noter, mais l'ensemble reste cohérent.

Les participant·e·s ont ensuite réfléchi aux améliorations possibles du recueil des données sur la composition du public des films : 

  • Personnel dédié : solliciter un échantillon représentatif de cinémas, visités par une personne formée aux enquêtes pour la remontée et l'analyse des données. 
  • Formulaires de souscription des programmes de fidélisation
  • Bornes des cinémas et ventes en ligne

Recueillir ces données permettrait de mieux cibler le public, et donc de les pousser à aller voir un film, notamment en adaptant les horaires de séances et la typologie de bandes-annonces en début de séance. Pour les distributeur·ice·s, ces données permettent de mieux penser les stratégies de communication pour essayer de renforcer une tendance, ou même aller chercher un public qui ne serait pas encore convaincu. 

Sujet du SCARE : De la production à l'exploitation

La réflexion amorcée par la table-ronde organisée la veille par le SCARE, le SPI et l'UPC a été approfondie lors de cet atelier. Le ressenti général est celui d'un besoin de communication et d'une meilleure connaissance mutuelle entre la production, la distribution et l'exploitation. 

Après discussion, quatre points majoritaires sont ressortis : le niveau de connaissance mutuelle des métiers, le lien direct au public, la question financière et la question artistique. 

  • Mieux informer les exploitant·e·s sur les tournages en région : afin de construire une relation entre producteur·ice·s et exploitant·e·s, ces dernier·e·s pourraient être invité·e·s sur les tournages, notamment par un recours à Film France afin de les mettre en relation. 
  • Penser le marketing en amont avec les producteur·ice·s : afin de mieux cibler le public, il faudrait penser le marketing de sortie en amont, en créant des contenus éditoriaux autour d'un film, en mobilisant une partie du budget des frais de sortie. 
  • Offrir un meilleur aperçu des métiers du cinéma au public : les réalisateurs·rices sont souvent présent·es aux avant-premières, mais il semble opportun d'inviter davantage de technicien·ne·s, le public ayant une appétence à connaître cette typologie de métiers.
  • Développer l'accueil de résidences d'écriture dans les salles : la salle deviendrait alors un lieu d'accueil pour les jeunes talents en région. 

©️ Claire Nicol

Sujet du GNCR : La Fête du Cinéma indépendant

L'idée de créer cette fête ne date pas de cette session : de nombreux cinémas indépendants, et parfois des distributeur·ice·s indépendant·e·s, ont constaté ne plus se retrouver dans la Fête du Cinéma (tarif peu attractif pour certains établissements, formules inadaptées...).

©️ Claire Nicol

Ils et elles ont donc réfléchi à une opération qui leur correspondait plus : la Fête des Cinémas de quartier. Le but n'étant pas de recréer des évènements déjà existants, il s'agit d'une opération marketing et de communication singulière, suivant les logiques propres aux indépendant·e·s.

  • Impliquer les spectateur·ice·s et des talents ambassadeurs : cette fête impliquerait les spectateur·ice·s, notamment les différentes associations les regroupant. On pourrait également penser à faire appel aux talents ambassadeurs de leur cinéma de quartier. 
  • Une communication nationale et vivante, animée par ces talents qui parlent de leur cinéma de quartier.
  • Le retour du passeport tarifaire : la fête réemprunterait à l'ancienne fomule, à savoir le premier ticket au tarif normal, les séances suivantes à 1 ou 2 euros la place. 
  • Se calquer sur la Fête des Libraires indépendants : ces deux fêtes, ralliées autour d'un même ressenti et d'un même objectif, pourraient se coordonner, et opérer sur les mêmes dates, autour de la fin avril. 

Sujet de l'ACID : Mesurer le succès d'un film 

L'ACID a voulu interroger la notion du succès d'un film à travers un indicateur peu à peu considéré : la moyenne par séance. En partant de l'analyse de la sortie de trois films, les participant·e·s ont pu constater l'importance de cette moyenne, à distinguer de la moyenne par copie. La moyenne par séance est aussi un très bon outil afin d'identifier les films dont l'exploitation mérite d'être prolongée. 

Le bordereau à la séance n'étant pas encore un outil opérationnel pour la programmation du lundi matin, d'autres moyens pour recueillir ces données peuvent être envisagés :

  • Créer un indicateur biannuel : le CNC et la Médiatrice du Cinéma pourraient créer un indicateur afin d'objectiver le succès d'un film. On pourrait le penser par classes de film par exemple (film d'auteur, art et essai, non classé).
  • Un indicateur pour valoriser et défendre le travail d'animation des salles au niveau national comme au niveau local : les salles de cinéma s'inscrivent dans les politiques culturelles territoriales, qui se jouent avec les élu·e·s locaux·ales. L'existence de cet indicateur permettrait de mieux valoriser le travail mis en place par les exploitant·e·s et montrer que leur salle est un lieu fréquenté et vivant. 

©️ Claire Nicol

Un atelier organisé en collaboration avec l'AFCAE, DIRE, l’ACID, le SCARE, le GNCR, le SDI, Cine Society et Vertigo

Contacts

sommet@lesarcs-filmfest.com

Anne Pouliquen - Responsable du Sommet

 

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