Édition 2025
Comité de sélection
un comité collégial et diversifié
Les Arcs Film Festival sélectionne tous ses films en comité collégial. Nous sommes attachés à la diversité de parole, nous mêlons les hommes et les femmes, l'expérience et la jeunesse. Finalement, c'est Frédéric Boyer, notre directeur artistique, qui tranche les débats et prend les décisions, après une écoute attentive et respectueuse des différents avis.
Frédéric Boyer
Frédéric est notre directeur artistique, le patron du comité de sélection, me direz-vous. Machiniste, disquaire, employé de vidéoclub, accessoiriste, perchman... Quel petit boulot n'a-t-il pas exercé au cours de sa longue carrière dans la musique et le cinéma ? Il a également dirigé la Quinzaine des réalisateurs et travaille actuellement comme directeur artistique pour le célèbre festival du film de Tribeca. La Cinémathèque française est sa deuxième maison (certains pourraient même dire sa première).
Le genre favori de ce cœur tendre est le mélodrame.
Dans l'équipe, il est toujours à l'écoute de ses collègues et change parfois d'avis sur les films (NDLR : c'est un euphémisme) pour faire croire au comité que le processus de sélection est démocratique. Au final, c'est lui qui prend la responsabilité du programme et qui répond à l'éternelle question du public "Pourquoi n'y a-t-il pas plus de comédies dans votre sélection ?"
Son plaisir coupable, c'est I am Sam, de Jessie Nelson.
Son film culte ? Pulp Fiction, de Quentin Tarantino.
Sa séquence préférée est celle culte de la douche dans Psychose d'Alfred Hitchcock, et encore plus le documentaire 78/52 qui lui est consacré. Vous trouvez ça banal ? Ok, creusons un peu plus : Frédéric ajoute alors toutes les scènes d'imitation de The Trip de Michael Winterbottom.
Son méchant préféré est Malcolm Mc Dowell dans Orange Mécanique, de Stanley Kubrick et son animal préféré le corbeau dans Des oiseaux, petits et grands de Pier Paolo Pasolini.
Enfin, ses scènes de montagne préférées sont celles de Five Days One Summer de Fred Zinnemann.
Pascale Faure
Pascale concocte notre sélection de courts métrages. Immergée dans le monde de la création artistique et cinématographique depuis une trentaine d’années, elle a mené de nombreux projets dans le monde des médias et du cinéma. Elle est actuellement consultante Cinéma pour le court et le long métrage et programmatrice de films pour des plateformes cinéma et des manifestations culturelles.
Son genre favori c'est la comédie musicale, de Hollywood à Bollywood, elle aime quand ça swingue ! Dans le cinéma européen, aux deux extrêmes, elle plébiscite Personne ne parlera de nous quand nous serons mortes d'Augustin Diaz Yannes, avec Victoria Abril au sommet de son art, et Sans filtre de Ruben Oslund, du cinéma jubilatoire !
Son plaisir coupable (et plaisir total) ce serait tous les films de Mike Leigh (courts et longs) mais ses films en boucle ce sont Orange sanguine de Jean-Christophe Meurisse et Parasite de Bong Joon-ho.
Sa séquence préférée : Virginie Efira dans Victoria de Justine Triet, lorsqu'elle plaide au pénal encore défoncée et la scène d'essayage de la robe de mariée dans Mes meilleures amies des scénaristes Kristen Wiig et Annie Mumolo.
Son méchant préféré c'est Javier Bardem dans No Country For Old Men des frères Coen. Un pur déglingué ! Mais du coup elle tient à compenser en vous disant que sa gentille préférée c'est Frances Mcdormand dans Nomadland de Chloé Zhao. Côté animal de fiction, elle a un faible pour Babe, l'adorable cochon devenu berger.
Sa BO préférée ? Celle de Michel Magne dans Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil de Jean Yanne
Ses films de montagne préférés sont Valley of Love de Guillaume Nicloux et Le Sommet des Dieux de Patrick Imbert. Deux façons très différentes de sentir la roche.
Guillaume Calop
Guillaume est un des co-fondateurs du festival et son délégué général. Par ailleurs éditeur de DVD de trucs rares et pas très connus (Chalet Pointu), genre courts métrages d’animation, c’est un cinéphile à spectre large, allant de la grosse comédie de Judd Apatow au film BMC (beau mais chiant). C’est un des fervents défenseurs de courts-métrages dans la bande.
Son film inavouable est La mélodie du bonheur de Robert Wise, on peut parfois le surprendre à chantonner « Do-Re-Mi » (en privé uniquement).
Son film culte est Les possibilités du dialogue de Jan Svankmajer et sa séquence de cinéma préférée se trouve dans le film Victoria de Sebastian Schipper (vous la trouverez facilement, il n’y en a qu’une).
Son animal favori, c'est Totoro (comment ça, c'est pas un vrai animal ?)
Sa scène de montagne préférée ? James Brown dans Ski party qui arrive à ski avec ses potes dans une soirée pour chanter « I feel good ».
Lise Perottet
Lise après plusieurs années comme coordinatrice générale du think tank Le Lab Femmes de Cinéma, elle rejoint le comité de sélection longs métrages en 2024 et occupe depuis 2025 le poste de responsable du Bureau Des Films où elle est depuis chargée de la coordination de la programmation courts et longs métrages et de ses invités.
Son genre favori est probablement le coming of age, elle adore voir l'évolution de personnages à des moments clés de leur vie. How To Have Sex de Molly Manning Walker est l'un de ceux qui l'ont particulièrement marqué récemment mais son préféré reste à ce jour American Honey d'Andrea Arnold.
Son plaisir coupable, c'est de regarder en boucle des films qui ne manqueront pas de lui procurer de fortes émotions (des larmes à coup sûr ! ) et qui traitent notamment de relations amoureuses à l'instar de Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma et d'Eternal Sunshine of the Spotless Mind de Michel Gondry. C’est dans Mademoiselle de Park Chan Wook que l’on trouve sa séquence préférée : sans spoiler, il s'agit d'une scène dans une bibliothèque où il est question d'encre, de découverte et de fuite, sur fond d'une bande originale magistrale.
Si le méchant de Mademoiselle est particulièrement terrifiant, ses méchant.e.s préféré.e.s sont à trouver du côté des films d'animation du Studio Ghibli qui sait les concevoir tout en subtilité. On pense à Dame Eboshi, à la Sorcière des Landes, à Yubaba : aucune vraie méchante dans tout ça.
C'est dans le film d'animation Alice au pays des merveilles que l’on retrouve son animal de fiction préféré : le Chat Cheshire, pour son sourire, sa liberté et surtout sa folie ! Décidément team chats... On trouve pourtant un chien, Snoop, dans ses scènes de montagne préférées : celles d’Anatomie d'une Chute où Justine Triet sublime une Savoie enneigée qui offre un décor parfait pour cette dissection des mécanismes du couple.
Pierre-Emmanuel Fleurantin
Pierre-Emmanuel est co-fondateur et directeur général du festival. Après avoir fait une double maîtrise en Art et Cinéma ainsi qu’Economie, puis un DESS de Droits de la Communication Audiovisuelle à la Sorbonne, il occupe ses longues journées en produisant des films et des séries depuis 15 ans. Eternel grand garçon, son genre préféré reste et restera toujours le western.
Dans le comité de sélection, en fin stratège, il s’est fait spécialiste du billard à trois bandes (non, avoir du goût et de l’autorité ne suffisent pas dans notre petit groupe…).
Ses films préférés inavouables sont Tonnerre sous les tropiques de Ben Stiller et François 1er avec Fernandel, mais si vous lui demandez en public son film préféré, il répondra crânement Dersu Uzala de Akira Kurozawa. C’est vrai que ça en jette.
Sa séquence culte, c’est la pêche au thon dans Stromboli et la méchante qui le traumatise encore aujourd'hui c’est Medusa dans Bernard et Bianca.
Enfin, sa séquence de montagne culte, c’est quand les Bronzés mangent la fougne dans Les bronzés font du ski. Ca lui rappelle son enfance dans les alpages, probablement…
Louise Masson
Louise vient de rejoindre l’équipe en tant que responsable des invités et devient également membre du comité.
Si on lui demande son film préféré et qu’elle est d’humeur niche, elle répondra Un jour, un chat de Vojtěch Jasný mais on peut aussi l’entendre dire Breakfast at Tiffany’s de Blake Edwards. A croire que les deux se rejoignent autour de la figure du chat… Peut-être que son animal fétiche de cinéma serait alors Garfield pour faire un pas vers la comédie américaine, même de moyen goût…
Elle rêverait d’être un mixte entre George Bailey, le gentil qui lui met volontiers les larmes aux yeux, dans It’s a Wonderful Life, le tourbillon Madonna dans Desperately Seeking Susan de Susan Siedelman et l’énigmatique Margot dans The Royal Tenenbaums de Wes Anderson.
La séquence qui l’hypnotise depuis des années est sans aucun doute l’ouverture de Millennium Mambo d’Hou Hsiao-hsien. Quant au film ce serait Je t’aime, je t’aime d’Alain Resnais.
Pascaline Meunier
Après avoir fait des études cinématographiques et audiovisuelles à La Sorbonne Nouvelle, Pascaline a rejoint le Bureau des Films des Arcs où elle est désormais responsable du développement des publics et de la programmation Jeunes Publics.
Son genre favori, c’est les films qui mêlent le documentaire et la fiction, mais son guilty pleasure, c'est les comédies musicales.
Ses films cultes ? Ceux de John Cassavetes, sans hésiter. Du côté européen, elle aime particulièrement le cinéma de Wim Wenders et sa poésie contemplative.
Son méchant préféré, c’est Ben/Benoît Poelvoorde, le serial killer belge de C’est arrivé près de chez vous ! Des animaux de cinéma préférés, elle en a plein, mais si elle ne devait en choisir seulement qu'un (ou plutôt quatre), ce serait M. Loup, M. Serpent, M. Requin et M. Piranha des Bad Guys.
S’il ne fallait garder qu'une séquence de film, elle choisirait celle où l’exceptionnel casting de Mommy se met à chanter sur "On ne change pas" de Céline Dion dans le film de Xavier Dolan !
Enfin, ses paysages de montagne préférés sont les montagnes galiciennes en feu dans le très beau film mystique Viendra le feu d’Oliver Laxe.
Milla de Bueil
Après avoir étudié les sciences politiques, la philosophie et la culture visuelle, Milla rejoint le Bureau des Films aux Arcs en tant qu’assistante à la programmation.
Son genre de prédilection ? Les drames psychologiques, denses et troublants, tels que Mysterious Skin de Gregg Araki ou la fameuse trilogie (voire tétralogie pour certain·e·s) de la mort de Gus Van Sant. Elle a aussi un faible pour les road movies cultes, de La Balade sauvage de Terrence Malick à Paris, Texas de Wim Wenders sans oublier Las Vegas Parano de Terry Gilliam pour une touche un peu plus audacieuse.
Son plaisir coupable ? Les comédies musicales, refuge de mélodies enivrantes: La Mélodie du Bonheur de Robert Wise en est le sommet, avec Julie Andrews égrenant son Do-Re-Mi au cœur des Alpes autrichiennes. Plus récemment, elle s’est laissée captiver par Les Chansons d’Amour de Christophe Honoré, Annette de Leos Carax, La La Land de Damien Chazelle ou encore Les Reines du Drame d’Alexis Langlois.
Son méchant préféré ? Frank-N-Furter dans The Rocky Horror Picture Show de Jim Sharman, figure camp par excellence : monstrueusement flamboyant, délicieusement ambigu et résolument subversif, il dynamite les codes du genre avec une extravagance jubilatoire.
Sa séquence de montagne préférée ? Les images majestueuses de La Panthère des neiges dans le documentaire éponyme de Marie Amiguet et Vincent Munier, sublimées par la musique iconique de Nick Cave.
Julia Perrin
Après une licence d’espagnol à la Sorbonne, Julia a poursuivi ses études avec un master en management culturel, elle occupe aujourd'hui le poste d'assistante Bureau des Films et invités.
Ce parcours lui permet de créer une passerelle entre sa spécialisation en espagnol et son goût pour le cinéma espagnol, en particulier l’univers haut en couleur de Pedro Almodóvar.
Son genre favori est celui des films sur la jeunesse, comme Lady Bird, Le Cercle des poètes disparus ou encore Mustang.
Son plaisir coupable : les comédies romantiques avec Hugh Grant, surtout pendant la période de Noël.
Sa séquence de film préférée : la scène finale de Thelma et Louise, tragique mais profondément féministe.
Son méchant de cinéma préféré : Miranda Priestly dans Le Diable s’habille en Prada (même si, selon elle, le vrai méchant reste le copain d’Andy).
Son animal de fiction préféré : le chat noir de Flow.
Sa scène de montagne préférée : Audrey Hepburn dans Charade.
Valentin Chalandon
Après des études entre histoire et cinéma, pendant lesquelles Jean Gabin a investi sa vie jusque dans son foyer familial, Valentin rejoint les Arcs pour rejoindre le Bureau des Films et assister l’équipe de l’action culturelle et pédagogique.
Son film préféré : Remorques de Jean Grémillon, pour les plus belles tirades de Jean Gabin et Michèle Morgan sur l’amour et l’absence, écrites par Jacques Prévert.
Son genre favori : les films avec Jean Gabin dedans.
Son plaisir coupable : regarder un film français des années 1950 dans lequel Jean Gabin n’est pas à l’affiche.
Sa séquence préférée : La scène finale de French Cancan de Jean Renoir : le renouveau du cabaret entre couleurs, froufrous, et Jean Gabin sur son trône.
Son méchant préféré : Lino Ventura dans tous les films de gangster avec Jean Gabin (Touchez pas au grisbi, Razzia sur la schnouf et Le rouge est mis).
Son animal de fiction préféré : Le « sale corniaud » de Raymond Pinsard (Jean Gabin) dans La Nuit est mon royaume.
Sa scène de montagne : Le docteur Laurent (Jean Gabin) donnant des cours sur la méthode de l’accouchement sans douleur avec vue sur la vallée de Saint-Martin-Vésubie, dans Le Cas du docteur Laurent.