Édition 2024

Comité de sélection

un comité collégial et diversifié


Les Arcs Film Festival sélectionne tous ses films en comité collégial. Nous sommes attachés à la diversité de parole, nous mêlons les hommes et les femmes, l'expérience et la jeunesse. Finalement, c'est Frédéric Boyer, notre directeur artistique, qui tranche les débats et prend les décisions, après une écoute attentive et respectueuse des différents avis.

Frédéric Boyer

Frédéric est notre directeur artistique, le patron du comité de sélection, me direz-vous. Machiniste, disquaire, employé de vidéoclub, accessoiriste, perchman... Quel petit boulot n'a-t-il pas exercé au cours de sa longue carrière dans la musique et le cinéma ? Il a également dirigé la Quinzaine des réalisateurs et travaille actuellement comme directeur artistique pour le célèbre festival du film de Tribeca. La Cinémathèque française est sa deuxième maison (certains pourraient même dire sa première).

Le genre favori de ce cœur tendre est le mélodrame.

Dans l'équipe, il est toujours à l'écoute de ses collègues et change parfois d'avis sur les films (NDLR : c'est un euphémisme) pour faire croire au comité que le processus de sélection est démocratique. Au final, c'est lui qui prend la responsabilité du programme et qui répond à l'éternelle question du public "Pourquoi n'y a-t-il pas plus de comédies dans votre sélection ?"

Son plaisir coupable, c'est I am Sam, de Jessie Nelson.

Son film culte ? Pulp Fiction, de Quentin Tarantino.

Sa séquence préférée est celle culte de la douche dans Psychose d'Alfred Hitchcock, et encore plus le documentaire 78/52 qui lui est consacré. Vous trouvez ça banal ? Ok, creusons un peu plus : Frédéric ajoute alors toutes les scènes d'imitation de The Trip de Michael Winterbottom.

Son méchant préféré est Malcolm Mc Dowell dans Orange Mécanique, de Stanley Kubrick et son animal préféré le corbeau dans Des oiseaux, petits et grands de Pier Paolo Pasolini.

Enfin, ses scènes de montagne préférées sont celles de Five Days One Summer de Fred Zinnemann.


Pascale Faure

Pascale concocte notre sélection de courts métrages. Immergée dans le monde de la création artistique et cinématographique depuis une trentaine d’années, elle a mené de nombreux projets dans le monde des médias et du cinéma. Elle est actuellement consultante Cinéma pour le court et le long métrage et programmatrice de films pour des plateformes cinéma et des manifestations culturelles.

Son genre favori c'est la comédie musicale, de Hollywood à Bollywood, elle aime quand ça swingue ! Dans le cinéma européen, aux deux extrêmes, elle plébiscite Personne ne parlera de nous quand nous serons mortes d'Augustin Diaz Yannes, avec Victoria Abril au sommet de son art, et Sans filtre de Ruben Oslund, du cinéma jubilatoire ! 

Son plaisir coupable (et plaisir total) ce serait tous les films de Mike Leigh (courts et longs) mais ses films en boucle ce sont Orange sanguine de Jean-Christophe Meurisse et Parasite de Bong Joon-ho.

Sa séquence préférée : Virginie Efira dans Victoria de Justine Triet, lorsqu'elle plaide au pénal encore défoncée et la scène d'essayage de la robe de mariée dans Mes meilleures amies des scénaristes Kristen Wiig et Annie Mumolo.

Son méchant préféré c'est Javier Bardem dans No Country For Old Men des frères Coen. Un pur déglingué ! Mais du coup elle tient à compenser en vous disant que sa gentille préférée c'est Frances Mcdormand dans Nomadland de Chloé Zhao. Côté animal de fiction, elle a un faible pour Babe, l'adorable cochon devenu berger.

Sa BO préférée ? Celle de Michel Magne dans Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil de Jean Yanne

Ses films de montagne préférés sont Valley of Love de Guillaume Nicloux et Le Sommet des Dieux de Patrick Imbert. Deux façons très différentes de sentir la roche.


Guillaume Calop

Guillaume est un des co-fondateurs du festival et son délégué général. Par ailleurs éditeur de DVD de trucs rares et pas très connus (Chalet Pointu), genre courts métrages d’animation, c’est un cinéphile à spectre large, allant de la grosse comédie de Judd Apatow au film BMC (beau mais chiant). C’est un des fervents défenseurs de courts-métrages dans la bande.

Son film inavouable est La mélodie du bonheur de Robert Wise, on peut parfois le surprendre à chantonner « Do-Re-Mi » (en privé uniquement).

Son film culte est Les possibilités du dialogue de Jan Svankmajer et sa séquence de cinéma préférée se trouve dans le film Victoria de Sebastian Schipper (vous la trouverez facilement, il n’y en a qu’une).

Son animal favori, c'est Totoro (comment ça, c'est pas un vrai animal ?)

Sa scène de montagne préférée ? James Brown dans Ski party qui arrive à ski avec ses potes dans une soirée pour chanter « I feel good ».


Solenn Durmord

Après trois ans à la communication du festival, Solenn prend la tête du Bureau des Films en 2022 où elle est depuis chargée de la coordination de la programmation courts et longs métrages et de ses invités. 

Même si son film préféré de tous les temps c'est le bouleversant Melancholia de Lars von Trier, son genre favori, c'est plutôt la comédie horrifique type What We Do in the Shadows et Shaun of the Dead (autrement plus fun).

Son plaisir (à peine) coupable c’est de suranalyser des teens movies pour leur donner une portée féministe sans pareille et rendre leurs lettres de noblesse à des films comme Jennifer’s Body de Karyn Kusama ou Clueless d’Amy Heckerling.

Ses films en boucle se jouent entre le musical féministe L'une chante, l'autre pas d'Agnès Varda et Premier contact de Denis Villeneuve, superbe film d'alien sur la transmission et le langage. Côté européen c’est Les amours d’une blonde de Miloš Forman qui a ses faveurs.

Son méchant préféré c’est l’antagoniste de Haute Tension, ce bleu de travail et cette ganache elle en a fait des cauchemars longtemps…

Côté animal de fiction toute la bande de Fantastic Mr Fox l'enthousiame mais son préféré, c'est Ash, le fils atypique “he is so… different" !

La danse endiablée des Hoover sur Superfreak dans Little Miss Sunshine, c’est sa séquence de cinéma favorite (ça y est je l’imagine sur le dancefloor !) mais ses scènes de montagne préférées sont celles d’Ex Machina d'Alex Garland, parce que les sommets sont tout aussi épatants en été !  


Pierre-Emmanuel Fleurantin

Pierre-Emmanuel est co-fondateur et directeur général du festival. Après avoir fait une double maîtrise en Art et Cinéma ainsi qu’Economie, puis un DESS de Droits de la Communication Audiovisuelle à la Sorbonne, il occupe ses longues journées en produisant des films et des séries depuis 15 ans. Eternel grand garçon, son genre préféré reste et restera toujours le western.

Dans le comité de sélection, en fin stratège, il s’est fait spécialiste du billard à trois bandes (non, avoir du goût et de l’autorité ne suffisent pas dans notre petit groupe…).

Ses films préférés inavouables sont Tonnerre sous les tropiques de Ben Stiller et François 1er avec Fernandel, mais si vous lui demandez en public son film préféré, il répondra crânement Dersu Uzala de Akira Kurozawa. C’est vrai que ça en jette.

Sa séquence culte, c’est la pêche au thon dans Stromboli et la méchante qui le traumatise encore aujourd'hui c’est Medusa dans Bernard et Bianca.

Enfin, sa séquence de montagne culte, c’est quand les Bronzés mangent la fougne dans Les bronzés font du ski. Ca lui rappelle son enfance dans les alpages, probablement…


Lise Perottet

Lise est la coordinatrice générale du think tank Le Lab Femmes de Cinéma et travaille en parallèle pour le Festival depuis 2021. Elle rejoint le comité de sélection longs métrages en 2024.

Son genre favori est probablement le coming of age, elle adore voir l'évolution de personnages à des moments clés de leur vie. How To Have Sex de Molly Manning Walker est l'un de ceux qui l'ont particulièrement marqué récemment mais son préféré reste à ce jour American Honey d'Andrea Arnold.

Son plaisir coupable, c'est de regarder en boucle des films qui ne manqueront pas de lui procurer de fortes émotions (des larmes à coup sûr ! ) et qui traitent notamment de relations amoureuses à l'instar de Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma et d'Eternal Sunshine of the Spotless Mind de Michel Gondry. C’est dans Mademoiselle de Park Chan Wook que l’on trouve sa séquence préférée : sans spoiler, il s'agit d'une scène dans une bibliothèque où il est question d'encre, de découverte et de fuite, sur fond d'une bande originale magistrale.

Si le méchant de Mademoiselle est particulièrement terrifiant, ses méchant.e.s préféré.e.s sont à trouver du côté des films d'animation du Studio Ghibli qui sait les concevoir tout en subtilité. On pense à Dame Eboshi, à la Sorcière des Landes, à Yubaba : aucune vraie méchante dans tout ça.

C'est dans le film d'animation Alice au pays des merveilles que l’on retrouve son animal de fiction préféré : le Chat Cheshire, pour son sourire, sa liberté et surtout sa folie ! Décidément team chats... On trouve pourtant un chien, Snoop, dans ses scènes de montagne préférées : celles d’Anatomie d'une Chute où Justine Triet sublime une Savoie enneigée qui offre un décor parfait pour cette dissection des mécanismes du couple.

 

Pascaline Meunier

Après avoir fait des études cinématographiques et audiovisuelles à La Sorbonne Nouvelle, Pascaline a rejoint le Bureau des Films des Arcs où elle est désormais responsable du développement des publics et de la programmation Jeunes Publics.

Son genre favori c’est le docu-fiction mais son guilty pleasure c’est Mamma Mia, la comédie musicale tellement feel good (here we go again  !) ! 

Ses films cultes sont Faces et Husbands mais à vrai dire n’importe quel film de la filmographie de John Cassavetes ferait l’affaire ! Côté cinéma européen, son film de chevet serait plutôt le récent Martin Eden de Pietro Marcello.

Son méchant préféré, c’est Ben/Benoît Poelvoorde, le serial killer belge de C’est arrivé près de chez vous ! Des animaux de cinéma préférés, elle en a plein, mais si elle ne devait en adopter qu’une, ce serait Belle, la chienne de montagne des Pyrénées de Belle et Sébastien !

S’il ne fallait garder qu'une séquence de film, elle choisirait celle où l’exceptionnel casting de Mommy se met à chanter sur "On ne change pas" de Céline Dion dans le film de Xavier Dolan ! 

Enfin, ses paysages de montagne préférés sont ceux splendides d’Une vie cachée de Terrence Malick, un très beau film tourné dans les Alpes autrichiennes.


Fantine Bliek

Tout droit venue du Cantal - et d’Aurillac précisément - Fantine est bercée par les festivals depuis toute petite. Elle rejoint cette année le Bureau Des Films en tant que stagiaire à la programmation.

Comme c'est avec Out of Africa ou Et au milieu coule une rivière qu’elle a grandi, ses genres de prédilection sont les drames et les comédies dramatiques. Elle aime les belles histoires, avec de grandes scènes de contemplation : c’est une sensible… 

Son plaisir coupable, les vieilles comédies musicales françaises orchestrées par Michel Legrand, type Peau d’Âne ou Les Demoiselles de Rochefort. Les rom-coms cultes françaises des années 70s-80s ne sont pas loin : Diabolo Menthe et La Boum, ça n’a pas d’âge !

En férue de musique, son film en boucle c’est La La Land de Damien Chazelle (et Justin Hurwitz n’y est pas pour rien !). En Europe elle porte son dévolu sur Femmes au bord de la crise de nerfs, pour toutes ses couleurs et surtout son gazpacho qui met l’eau à la bouche !

Si elle ne devait garder qu'une séquence de film, ce serait sans hésiter l’ouverture du film de Nadine Labaki Et maintenant on va où ? capable de vous faire verser une larme à la simple vue d’un cortège majestueux de femmes marchant vers le cimetière de leur village...

Enfin, sa scène de montagne favorite se trouve dans le film Le Secret de Brokeback Mountain d’Ang Lee. Elle opterait pour l'ensemble du film si elle pouvait mais puisqu’il faut choisir ce sera celle où Jack attrape Ennis au laceau sur un fond montagneux à couper le souffle !


Olga Maufoy-Mollaret

Passionnée de cinéma et de fleurs, Olga a dédié ses études à ces deux univers. Elle a obtenu une licence de cinéma entre Paris et Bologne, ainsi qu'un diplôme de fleuriste. Forte de ses expériences dans de nombreux festivals de cinéma, principalement européens, elle vient aujourd’hui prêter main forte au Bureau des Films, en particulier à son volet Hospitalité.

Son genre favori, ce sont les romances modernes et réalistes, loin des clichés à l’eau de rose mais le vaste monde de l’animation, souvent attribué aux enfants, est son véritable péché mignon.

Ses films en boucle ? La saga Harry Potter a longtemps été son choix de prédilection, avec des visionnages répétés sur le lecteur DVD de son enfance. Sa sœur, lassée des mêmes musiques, lui a demandé pourquoi elle ne découvrait pas de nouveaux films, ce qui l’a poussé à explorer un univers cinématographique sans fin.

Sa méchante préférée, c’est la Sorcière Blanche incarnée par Tilda Swinton dans Narnia : une rencontre marquante qui a débuté son admiration pour cette actrice spectaculaire. Côté animal de fiction, son cœur penche pour la Tortue rouge de Michael Dudok de Wit.

Finalement, quand elle pense aux montagnes enneigées du cinéma, la première image qui lui vient à l’esprit est l’avalanche dans Snow Therapy. Peut-être pas la plus gaie, mais celle qui l’a scotchée à son siège de cinéma.


Meya Beziau

Après des études en droit de la propriété intellectuelle à la Sorbonne et un Master en management culturel, Meya rejoint les Arcs où elle assiste à la fois l’équipe du Bureau des Films et celle du développement des publics. 

Son genre de prédilection, c’est les drames psychologiques comme Festen de Thomas Vinterberg, absolument parfait pour remonter le moral…. si on aime les montagnes russes émotionnelles. 

Son plaisir coupable ? Les comédies loufoques comme Quo Vado? de Gennaro Nunziante, qui se moquent grossièrement des stéréotypes : bête et méchant ! D’ailleurs, son méchant préféré c’est la Sorcière des Landes dans Le Château ambulant de Hayao Miyazaki. Elle lui a valu quelques nuits blanches dans son enfance et parvient encore à la faire frissonner aujourd'hui….

Côté animal de fiction, elle adore Rex dans L’Île aux chiens de Wes Anderson interprété en VO par Edward Norton.

Sa séquence de film favorite, c’est l’explosif final de Fight Club signé David Fincher avec la réplique culte « you met me at a very strange time in my life ».

Mais en ce qui concerne sa séquence de montagne préférée, son cœur penche pour celle au fin fond de l’Arctique dans Compartiment N°6 réalisé par Juho Kuosmanen, qui marque la fin d’un merveilleux voyage initiatique.

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