Sur le bord d'une route tranquille, une voiture se consume alors qu'une jeune famille a désespérément besoin d'aide. Non loin de là, un véhicule de luxe aux lignes épurées passe, ses occupants - une famille impeccablement soignée - ne ralentissent même pas. Mais qui sont ces gens qui choisissent de ne pas s'arrêter ? Et que cachent-ils ? Family Therapy est un drame satirique sombrement comique qui suit une famille slovène « nouvellement riche » vivant dans un manoir aux murs de verre, symbole littéral et métaphorique de leur supériorité détachée. Ce décor sert de toile de fond satirique à une réimagination humoristique des prémisses du film « Teorema » de Pasolini : leur monde est bouleversé lorsqu'un jeune étranger entre dans la maison familiale, brisant l'illusion de la perfection et exposant les relations chaotiques et dysfonctionnelles qui s'enveniment sous leur apparence polie. Au fur et à mesure que la présence de l'étranger dévoile la façade soigneusement construite de la famille, nous nous interrogeons sur les raisons de leur froideur : s'agit-il d'une tentative désespérée de préserver leur fragile équilibre ? D'une peur profonde de leurs propres vulnérabilités ? Ou s'agit-il d'un malaise sociétal plus large ?

Dans un esprit Parasite reprenant le motif de l'intrus dans le foyer d’une famille bourgeoise, Family Therapy de Sonja Prosenc est une comédie noire doublée d’une satire sociale brûlante filmée avec style. Aliocha Schneider incarne à merveille un personnage à la fois troublant et séduisant, empreint de fantaisie, dans ce film slovène à la photographie soignée.